Ma vie pour te sauver {Eliot}

Jeudi, Midi Pile, Devant les caisses de nourriture

Marc ne sortait pas beaucoup en tant normal, il restait à Orion et cherchait une solution à la mise en quarantaine, il savait que s'il pouvait prouver que la toxine, s'était répandu dans l'air et qu'elle allait se répandre au delà de Bâton Rouge alors le gouvernement serait obligé de libérer la ville. Mais pour le moment, il n'avait que des esquisses de solution et elle n'avait rien de concluante. Il énervé de ne pas trouver plus rapidement, pensant aux centaines de personnes qui mourait chaque jour à cause des conditions dans laquelle il vivait en ce moment. C'est pourquoi, à midi, il se trouvait sur le site d'arrivé de la nourriture. Prendre l'air lui faisait du bien, lui permettait de relativiser et de se calmer.

Quand il arriva aux abords du mur d'enceinte il fut surprit de voir qu'il y avait déjà plus d'une centaine de personne qui était réunit, il pensait que les gens avait tendance à rester chez eux, à ne pas trop s'exposer aux risques, mais la faim et la peur, poussaient les gens à se réunir, afin de se rassurer, d'échanger leur impressions. Il se glissa au milieu de la foule, zigzaguant entre les gens. Il regardait s'il connaissait quelqu'un, après tout, parler quelques instants avec une connaissance ne pourrait pas lui faire de mal. Il ne remarqua pas tout de suite que tout le monde semblait paniqué, nerveux et ne sachant pas comment réagir. C'est quand il bouscula un jeune garçon qui ne réagit pas du tout qu'il fit attention à se qu'il l'entourait.

- Mais qu'est se qui se passe encore ?

Il regarda alors vers un groupe d'homme et de femme qui étaient tous armés et qui de toute évidence ne faisait pas partie d'Orion, il connaissait quasiment tout le monde au moins de vue et eux, jamais il ne les avait vu. Il s'approcha lentement d'eux pour les écouter et fut surpris par leurs exigence, ils voulaient régner sur la ville et ils le feraient par la violence si nécessaire. Il ne compris pas vraiment se qui se passa mais soudain, il y eut une énorme bousculade, une femme armée jusqu'aux dents tira sur une personne agée. C'est alors qu'un gros mouvement de panique eut lieu. Une partie de la foule sous le choc resta sur place mais une autre partie, elle, se rua vers le centre de la ville, le mouvement de panique fut aussi soudain que le coup de feu. C'est alors qu'il vit une jeune femme au sol, elle semblait avoir été bousculé et avec toutes les personnes autour d'elle, elle ne pouvait pas se relevé, elle avait donc toute les chances de mourir piétinée par la foule. Il n'hésita pas, il courut à travers la foule, se dirigeant vers elle le plus vite possible, bousculant d'autre personne au passage mais veillant à ne pas faire de mal. Il arriva alors à ces côtés, il manqua à son tour de tombé mais il se retint avec sa main, qu'il s'ecorcha et il réussit à se redresser. Il l'attrapa par le bras et la tira contre lui afin de la relever mais aussi pour la proteger.

Encore une journée de plus...
Le soleil venait juste de transpercer les vitres de la chambre d'Eliot, venant la taquiner au passage et la sortant ainsi de son sommeil... Un sommeil qui n'était pas vraiment régulier, entrecoupé en général d'affreux cauchemar. Bien souvent on l'exécutait pour l'être doté de don qu'elle était devenue. Un don pour elle, une tare pour le reste du monde... Mais à chaque fois dans son cauchemar elle n'était pas la seule à mourir... Elisha mourrait punit d'être uniquement sa sœur, sa jumelle, son double, son reflet. Elle qui pourtant n'était en rien concernée, elle qui restait toujours la même.

Ce cauchemar, elle le faisait depuis la découverte de ses pouvoirs, mais depuis la mise en quarantaine et cette ambiance lourde et pesante, chaque nuit elle se réveillait en sursaut et passait des heures à comprendre... Des heures à essayer de savoir comment elle pourrait faire pour que elle et sa sœur s'en sortent... Mais rien ne venait...

Eliot qui n'aimait pas être dans un enclos était servie, la mise en quarantaine, aussi large soit elle, la rendait folle. Elle qui n'aimait pas se sentir prisonnière avait eu un réel mal à s'adapter à la situation, mais désormais elle savait pertinemment qu'elle devait se contrôler et faire avec. Elle avait vite compris que la mise en quarantaine n'était pas provisoire. Le gouvernement voulait taire l'évènement. Il voulait que Baton Rouge disparaisse... Que ses habitants ne révèle pas au reste du monde le danger qu'ils risquaient tous!

Alors oui, sa vie n'était plus aussi belle qu'avant! Allongée sur le ventre, elle fixait le soleil qui laissait ses rayons envahir doucement la pièce, restant là quelques instants, oubliant tout, faisant comme si rien n'avait changé. Comme si elle pourrait se lever et partir où bon lui semble, à la recherche d'une plante inconnue au bataillon. Comme elle avait si souvent l'habitude de faire... Elle la botaniste, elle l'amoureuse de la nature et des grands espaces se voyait désormais cloitré dans cette enclos à bétail!

C'est lorsqu'elle posa son regard sur le réveil, qu'elle ressentit comme une décharge électrique la parcourir. Il était déjà 10h30 et aujourd'hui était le jour du ravitaillement. Si elle le loupait, Elisha et elle aurait du mal à tenir une semaine sans nourriture. Se redressant avec vigueur, elle bondit de son lit et courut jusqu'à la salle de bain.

Le loft était encore sympathique et assez coquet, mais il n'y avait plus de superflus, dans un accès de rage dans les premiers jours de la quarantaine, Eliot avait fait disparaître tout ces appareils électronique qui ne leurs serviraient plus à rien. Adieu télé, adieu ordi et fini le téléphone! Pour seul divertissement les filles possédaient un vieux tourne disque et des centaines de vynil. Offerts à l'époque par leur père, fan de jazz et de blues.

Mais ce matin, elle n'avait ni le temps, ni l'envie d'écouter de la musique, le ravitaillement n'était jamais une partie de plaisir. La ville abandonnée à elle même était devenue la scène de violence et de folie meurtrière sous les yeux de service de l'ordre ne faisant rien pour arranger le tout. Oui! Chacun faisait de son mieux pour survivre et certains le concevaient par la force et la loi du plus fort.

Passant rapidement sous la douche, elle sortit immédiatement, se sécha et enfila une tenue neutre, basique, un sweat trop large pour elle noir et une casquette. Histoire de ne pas attirer l'œil, histoire de ne pas attirer les ennuis.

En moins de 20 minutes, elle fut prête et dévala les escaliers la menant au petit salon. Sa sœur n'était pas là, cela faisait d'ailleurs plusieurs nuits qu'Elisha désertait, amplifiant ce sentiment d'insécurité qui habitait tout les jours en Eliot. Scrutant la pièce de son regard triste et inquiet, elle sortit de son mutisme au bout de quelques secondes et se précipita dehors.

La lumière était aveuglante, comme si elle ne vivait rien de nouveau, voulant faire croire à tous le monde que rien n'avait changé, mais les rues de Baton rouge étaient désormais désertes et fantomatiques. Une atmosphère pesante régnait désormais en ces lieux. Descendant les marches du perron de son immeubles elle posa soudainement le regard sur une minuscule fleur bleue... Une simple myosotis, balançait délicatement de gauche à droite par un vent frais... Son amour des plantes l'avait mené en ces lieux, et peut être était-ce son destin de vivre ces instants? Pour en ressortir plus forte? Pour montrer au monde ce dont elle était capable?

Un sourire fin se dessina sur son visage et jetant un dernier regard à la minuscule fleur, qui était bien plus solide qu'on le voulait elle reprit son chemin... Il lui faudrait une bonne demi-heure de marche jusqu'au mur et elle savait déjà qu'il y aurait foule... Plus elle avançait vers son objectif plus la foule se faisait dense. On pouvait lire sur les visages, la fatigue, la faim, la colère... On voyait tellement de visages déconvenues, tellement de mines moroses. Eliot fixant prudemment chaque personne, se glissa avec agilité dans la foule accédant alors à son but ultime... Le point de la ville le plus peuplé, celui qui attirait les foules. Les camions étaient garés et leurs containers ouverts, mais devant des hommes de l'armée, masque à gaz en place évidemment, gardaient le butin.

Elle savait que chaque fois ces petites séances collectives pouvaient vite tourner au massacre, mais elle se devait de venir, pour elle mais aussi pour sa sœur. Car sans nourriture, elles ne tiendraient jamais.

La scène pourtant se déroula très rapidement, lorsque l'armée commença le ravitaillement un mouvement de foule se fit ressentir, un groupe armée de la ville voulant jouer de leur force s'emparait de ration supplémentaire, engendrant ainsi des mécontentements. Qui au final se termina en querelles, mais lorsque l'un sortit son arme et tira, la foule prit panique...

Eliot qui regardait la scène se dérouler devant ses yeux, fixa le corps de cette vieille femme qui venait de se faire abattre de sang froid pour quelques malheureuse victuailles. Fixant le cadavre, elle se retrouva subitement heurtée, poussée par une foule en panique... Essayant de sortir de cet état de choc, elle lutta un instant contre les bousculades mais en voulant repartir également de son côté, elle se retrouva bientôt à terre... Au sol, comme une misérable... Sentant la foule la bousculer, se heurter à elle.

Elle ne pouvait plus bouger... La seule chose qu'elle pouvait c'était de revoir le visage de cette vieille femme morte à cause de la folie des Hommes, ce qu'elle pouvait c'était entendre les cris de peur de ces citoyens qui du jour au lendemain devaient tout faire pour survivre...

Sa vie finirait-elle ici? Dans cette rue?

Des coups de feu retentir encore et encore... Des coups de pieds se firent encore sentir sur son corps... Fermant les yeux pour oublier et se dissimuler, comme si cela aller l'aider, elle ne réagit que lorsqu'elle sentit quelqu'un la soulever du sol, l'attirant à elle... La prenant dans ses bras, la protégeant... La tirant de là...

Son regard alors soudainement actif, se posa alors sur le visage d'un homme. Son regard d'un bleu perçant se posa sur elle, fixant ses yeux embués, son visage parcourut de larmes... Elle posa son regard sur cette homme. Oui cet homme qui venait de lui sauver la vie...

A cet instant, rien d'autre ne comptait pour Marc que de mettre la jeune femme en sécurité, il la souleva en premier pour la mettre hors d'atteinte des pieds de ces inconnus qui l'aurait mis à mort sans même se rendre compte de se qu'ils avaient fait. Puis il la regarda un instant pour s'assurer qu'elle n'avait rien de grave, leur regard se rencontrèrent et il lui fit un petit sourire pour la réconforter. Il la serra alors contre elle, il ne savait pas si elle pouvait marcher où non et il n'allait pas le lui demander, il fit quelques pas en la soutenant, mais il sentit qu'elle était encore sous le choc et qu'elle n'irait pas loin ainsi. Il était concentré sur se qu'il faisait, il se demandait pourquoi la sécurité d'Orion n'était pas là, pourquoi les choses avaient tellement déraper mais il ne regrettait pas d'être venue, au moins, il pourrait dire qu'il avait sauver une vie à défaut de ne pas tous les libérer.

Il sentait que la jeune femme pleurais et surtout ne suivrait pas encore longtemps et c'est pourquoi, pour lui montrer qu'il n'allait pas là laisser, il la porta dans ces bras, la serrant contre lui et empêchant les autres de la blesser prenant des coups de toutes parts mais pour le moment, se n'était pas le plus important.

- N'ayez pas peur, tout ira bien, je vais vous mettre en sécurité.

Il traversa la foule, ne suivant pas le mouvement, il se dirigea en leur diagonal, il savait où il allait, s'était à quelques rues d'ici, et se serait pour le moment assez éloigner de se groupe pour s'assurer qu'elle allait bien car s'était ça le plus important. Les coups de feu continuait, il se demanda alors combien de personne allaient mourir aujourd'hui par leur faute. Lentement mais surement, il finit par sortir de la cohue, pourtant, il ne ralentit pas, au contraire, il n'était pas très loin de courir, et c'est en un temps record qu'il arriva dans un petit parc totalement désert mais qui avant la quarantaine, faisait la joie des amoureux et des enfants. Il se dirigea vers un endroit qu'il connaissait bien et qu'il savait en partie cacher par les broussailles, car c'était son endroit préférer quand il voulait un moment de paix et de tranquillité.

Je le fit s'assoir sur le banc le plus proche, mais je ne la lachait pas, je restait un moment silencieux, reprenant ma respiration et surtout me remettant les idées en place, puis enfin je levais les yeux vers elle, je l'observais en silence, elle ne semblais pas gravement blesser mais aussi bizarre que cela puisse paraitre, je m'inquiètais, je ne l'avais jamais vu et pourtant, je ne voulais pas qu'elle souffre, doucement, pour ne pas lui faire peur je lui carressait la joue.

- Tout va bien ?

Dans ces instants on se demandent toujours pourquoi on en arrive là... Eliot, elle, se posait beaucoup de question. Laissant l'inconnu totalement interagir. Ne se souciant pas de savoir qui il était? Où il la menait? De toute manière là où il la guiderait, serait toujours mieux que cet endroit où soudainement le plus mauvais côté de l'homme avait pris le dessus. Les coups de feu se répercutaient en million d'éclats dans son cerveau et elle se demandait si il y aurait encore des vies humaines de volées, juste pour montrer que l'on est ou non digne d'être... Oui car c'était cela. Ces pseudos groupes qui s'étaient établit au fur et à mesure des semaine. Ces pseudos groupes qui s'étaient déclarés maître des lieux...

Ils pensaient avoir le droit plus qu'un autre... Ça elle ne le supportait pas, mais face à une telle folie que pouvait-elle? Elle! La petite botaniste! Toute petite, toute menue... Pourtant si elle l'aurait voulu sa colère aurait pu être plus dévastatrice qu'un coup de feu... Et pourtant, elle ne le voulait pas... Elle ne voulait pas user de la nature pour assoiffer un désir de vengeance. La nature que l'Homme avait déjà souillé. Elle, elle l'avait toujours aimé et même si elle ne savait comment, ni pourquoi, elle possédait désormais un don en relation même avec cette dernière...

Comme si justement elle l'a remercié du respect qu'elle lui avait toujours apporté et de son amour inconditionnel. Mais en cet instant ce qu'Eliot pensait était d'un flou total. Elle revoyait ce visage soudainement inerte, ce corps tomber lourdement au sol, ces cris perçant de centaines de personnes apeurées et ces coups de feu qui n'en cessaient pas. Et pourtant plus l'inconnu avançait moins elle les entendait. Comme si tout disparaissait, comme si il était capable d'en finir avec tout ça. Comme si enfin il lui faisait quitter ce monde de violence et de folie...

Lorsqu'elle rouvrit les yeux cependant elle mit quelques secondes à réaliser où elle se trouvait. Et surtout quelques secondes à se dire qu'elle était toujours à Baton Rouge... Et pourtant, elle scruta l'horizon, trouvant avec bonheur un endroit familier et aimé... Le parc... Le parc des "Amoureux" comme il se disait autrefois. Celui où tout les couples aimaient à venir se promener en tête à tête après une charmante soirée à compter fleurette...

Elle, elle aimait ce parc mais non pour ses pseudos rendez-vous romantiques... Non! Juste parce qu'il avait toujours renfermé une faune et une flore riche et abondante, pourtant il était facile de voir les dégâts de la quarantaine. Plus personne ne prenait soin des bosquets, ni des pelouses. Les parterres de fleurs étaient bien souvent piétinés et ce paysage là, lui rappelait bien où elle pouvait se trouver...

C'est lorsqu'elle entendit l'Inconnu lui demander si tout allait bien qu'elle prit conscience qu'elle était restée muette bien trop longtemps sûrement. La ramenant ainsi à la vie réelle.

Elle tourna alors son regard vers lui, sentant sa main lui essuyait ses larmes. Elle se moquait bien de pleurer et de paraître ridicule et fragile. C'était le cas. Cette situation l'avait déstabilisé et elle savait pertinemment que pour revenir au sommet elle devrait prendre son temps et son courage à deux mains.

L'observant alors à nouveau, elle replongea ses yeux dans son regard. Il était magnifique, d'un bleu si cristallin... Comme la myosotis de ce matin. Un regard fragile mais qui dissimulait une grande force. Elle resta à nouveau ainsi quelques instants. Ces instants d'une rares fragilités qui marquent le début d'une nouvelle histoire...

Je...

Elle ouvrit la bouche et se coupa, comme pour reprendre son souffle, retrouver ses mots... Comme si tout devait se remettre en place avant qu'elle ne brise ce silence.

... Je vais bien! Merci!

Oui! Merci! Merci de l'avoir sauver, merci d'être là, simplement...

Marc était inquiet, car si elle semblait aller bien au niveau physique, il était clair que psychologiquement, elle n'allait pas bien, les épreuves que toute la population avait du traversé depuis un mois et maintenant ce groupe armé qui tentait de prendre la pouvoir s'était beaucoup, peut trop. En plus la jeune femme venait de frôler la mort, s'il n'avais pas eut la présence d'esprit de la sortir de là, alors elle ne serait plus de se monde.

Il lui essuya une larme mais rapidement une autre vint la remplacer, et il posa délicatement sa main sur sa joue, se perdant dans ce regard, qui exprimait tout se que lui ressentait en ce moment, de la peur, de la frustration, de la colère aussi. Pourtant, lui devait se montrer fort pour cette belle inconnue, pour qu'elle se sente mieux, pour qu'elle puisse continuer de vivre afin de voir l'après quarantaine, car il en était sur, bientôt, ils seraient tous libérer, le gouvernement, ne pourrait pas les garder indéfiniment, cloitré ici, si plus aucun cas ne se déclarait.

Il s'était perdu dans la contemplation de son visage, de ces yeux, se rendant compte, qu'il n'était pas le seul à souffrir et qu'il devait certes trouver une solution mais il devait également, aider ceux qui n'avait pas d'abris comme Orion, ceux qui ne pouvaient pas se plonger dans un exutoire comme lui. La jeune femme qu'il avait en face de lui avait besoin d'un soutien et si elle le voulait, si elle ne le rejetait pas alors il serait se soutient, il la protégerait et ferait tous même risquer sa propre vie, pour qu'elle ne soit plus en danger.

Il était surprit de cette idée, il n'était pas du genre à se préoccupé de quelqu'un comme ça, non pas qu'il soit sans cœur mais personne ne l'avait jamais vraiment aidé, personne ne l'avait protégé sans rien attendre en échange, on ne lui avait pas appris cela et pourtant, il devait se l'avouer, cette fille avait éveillé quelque chose en lui qui était inexistant, quelques chose dans son regard, enfin le résultat était le même, il se sentait responsable de la jeune femme. Il sourit doucement quand elle le remercia, lui caressant doucement la joue pour la rassurer.

- Tu n'as pas à me remercier.

Il lui tendit alors sa main qui était bien égratigné à cause de son dérapage dans l'émeute de tout à l'heure, mais pour le moment, il ne pensais pas à la douleur où même à si s'était plus grave que cela en avait l'air. Il était fixé sur la jeune femme et il devait se présenter, apprendre à la connaitre car il sentait bien au creux de son estomac, qu'elle allait faire partie de sa vie, qu'elle tiendrait une place importante même s'il ne savait pas dans quel rôle.

- Je m'appelle Marc Scoffield et toi ?

Elle ne devait pas le remercier et pourtant au final elle devait lui être reconnaissante de ce qu'il venait de faire. Si cet homme n'était pas venu à son secours, son corps serait sûrement encore sur le bitume froid du quai de ravitaillement, sans vie... Elle serait morte ici, alors qu'elle n'avait même pas vu une dernière fois sa sœur, sa moitié. A cet instant ses pensées partir pour Elisha... Depuis le début de la quarantaine les deux jeunes femmes étaient devenues encore plus proche. Eliot voulant faire tout son possible pour les sortir de là et les protéger, elle qui désormais était dotée de don pourrait peut être trouver une solution, un moyen de fuir, de s'échapper d'ici...

Elle ne savait pas... Mais elle se devait absolument de faire tout son possible! Même si pour cela elle devait transgresser les lois... Mais comment? Le gouvernement était si habile dans sa manière de faire... L'organisation d'Orion était encore plus complexe et sombre... Comment pourrait-elle?

Ses pensées cependant furent interrompus lorsqu'elle sentit à nouveau la main de l'inconnu se poser sur son visage. Elle leva alors son regard sur lui et l'observa un instant. Il y avait tellement de chose dans son regard. Tellement de beauté, de force mais également de la fragilité et de l'inquiétude... Mais ce qui la perturbait le plus c'était ce qu'il dégageait. Une incroyable tranquillité qui lui disait qu'elle était en sécurité avec lui. Pourtant, elle le savait bien! Elle ne pouvait pas s'attacher à la va vite comme ça... Non! Ce genre de chose ne la mènerait à rien! Dans ce monde actuel, dans ce contexte, que gagnerait-elle à se rapprocher d'un inconnu et d'en devenir dépendante! Pourtant, elle ne savait pourquoi, elle ne pouvait détacher son regard du sien. Et sa main poser sur son visage était d'une incroyable chaleur, comme si pour la première fois en un mois, elle avait à nouveau chaud...

Perdu dans son regard elle mit quelques instants à comprendre qu'il lui tendait sa main pour se présenter et prononçait alors son prénom et son nom, affichant un sourire qui se voulait rassurant.

Eliot baissa alors le regard sur cette main tendu vers elle... Cela voudrait sûrement dire beaucoup par la suite. Ce pas franchit entre eux... Se liant par une simple poignée de main. Elle ne le voulait pas, non elle ne voulait pas craindre pour une vie de plus, mais pourtant elle glissa lentement sa main dans la sienne, la refermant avec délicatesse.

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle savait que cette rencontre n'était pas le fruit du hasard.

C'est alors qu'elle se rendit compte qu'il était blessé. Egratinée, de par et d'autre. Sa main avait souffert de cette rencontre imprévue! Se raidissant subitement, elle arrêta cette rencontre et se leva immédiatement, cherchant de suite du regard ce qu'il lui fallait, oubliant même de se présenter...

Il ne faut pas laisser ces plaies s'infecter! Sortit-elle comme si elle réprimandait un petit garçon.

Se tournant à nouveau vers lui, elle le regarda avec douceur et continua, les mots sortant soudainement avec facilité.

Je vous aurez bien dit qu'en temps normal une simple plaie n'est pas une cause de mort. Mais désormais l'accès aux soins médicaux est si difficile qu'il ne vaut mieux pas laisser cette plaie s'infecter...

Cherchant toujours du regard ce qu'il lui fallait elle désespéra rapidement.

Évidemment je ne risque pas de trouver de l'Aloé Vera ici... Soupirant, elle passa ses deux mains dans ses longs cheveux bruns et fixa le ciel un instant. Oui pourquoi pas! Après tout, elle le pouvait désormais...

Sous le regard certainement étonné de l'inconnu, elle se baissa et posa ses mains à même le sol, murmurant à voix basses des paroles inaudibles pour lui.

Soudainement une plante sortit avec délicatesse du sol, grandissant et s'épanouissant devant leurs yeux comme si son processus de vieillissement était tout à fait normal.

La plante qu'elle cherchait à avoir venait juste d'apparaître devant leur yeux et lorsqu'elle finit de pousser en paix, Eliot en détacha une feuille et revînt vers l'homme.

S'installant près de lui, elle sourit et déclara avec douceur.

Ne t'inquiète pas, la sève de cette plante va agir comme une sorte de pansement. A défaut de mieux, je t'assure que cela peut être utile!

Oui, il la prendrait sûrement pour une folle et fuirait dès qu'elle en aurait finie. Les humains réagissaient toujours avec frayeur devant l'inconnu et le fait qu'elle soit une modifié était quelque chose d'assez effrayant!

Déposant avec délicatesse la sève sur sa main, elle leva à nouveau le regard sur lui et déclara enfin...

Et je m'appelle Eliot et en temps normal je suis une personne assez normale...

Marc se rendit compte qu'elle hésitait à lui serrer la main, elle devait avoir peur, après tout, il pouvait se faire passer pour un gentil et essayer de ... non il ne fallait pas pensée à cela, car il n'était pas comme ça. Jamais il ne pourrait faire de mal à une femme ou même à un homme finalement, il n'était pas pervers et pas suffisamment bagarreur pour chercher ce genre d'ennuis mais cela, elle ne pouvait pas le savoir. La période que nous vivions n'était pas propice à faire confiance et lui même ne faisait que très peu confiance aux autres. Pourtant contre toute attente et en silence, elle saisit sa main, la serra avec délicatesse. Il la regarda droit dans les yeux et lui sourit doucement.

C'est alors qu'elle se redressa brusquement, il ne comprit pas tout de suite se qui pouvait lui arrivé, il n'avait pourtant rien fait de mal et il n'entendait les bruits de la place de ravitaillement que de très loin. Alors il la regarda une expression surprise sur le visage jusqu'à se qu'elle s'exclame qu'il ne fallait pas laisser les plaies s'infecter, le ton qu'elle utilisa était celui d'une mère à son enfant un peu trop turbulent et il ne put empêcher son sourire de s'agrandir. Elle semblait inquiète de son accès aux soins si jamais la plaie venait à s'infecter et il n'osa pas lui dire, qu'à Orion, il disposait d'une infirmerie où il pourrait obtenir tout les soins nécessaire. Les gens n'avaient pas forcément une bonne opinion d'Orion et il préférait attendre un petit peu.

- Vous avez raison, mais je dois avoir de l'antiseptique chez moi, je me soignerais en rentrant.

Pourtant, elle ne semblait l'écouter que d'une oreille, et très distraite en plus, car elle cherchait quelque chose des yeux. Elle l'avait comme un peu oublier, prise à une dilemme intérieur, elle passa ces mains dans ces cheveux et Marc sentit un pincement au cœur, elle était si belle à cet instant qu'il se demanda pourquoi il ne l'avait pas remarquer aussi, le regard grave et aussi décider, elle s'accroupit au sol et y posa ces mains. Totalement concentrée sur ce qu'elle faisait elle ne leva pas un regard sur Marc qui bien sur était étonné par se qu'elle faisait mais pas du tout paniqué car il savait que certaine personne était capable de chose étonnante, alors quand la fleur commença à sortir de terre, il se pencha un peu plus en avant pour observer le processus totalement fasciner.

La plante, arriva à maturation très rapidement, comme si cela était normale entre les mains de la jeune femme et quand elle revint vers lui une feuille dans la main, il la regarda avec un sourire et lui tendit la main sans hésiter. La laissant prendre sa main entre la sienne, il la laissa la soigner et lui expliquer que la plante empêcherait l'infection. Elle resta un moment sans le regarder occuper à mettre de la sève sur ces plaies.

- J'ai confiance en toi et je suis sur que tu sais se que tu fais.

Elle leva enfin le regard sur lui, Il lui sourit mais il vit aussi qu'elle n'était pas rassurer par rapport à sa réaction et la manière dont elle se présenta le lui confirma. Il reposa sa main valide sur sa joue, pour la rassurer lui offrant son plus beau sourire, il trouvait dingue le fait qu'il lui souriait autant, d'habitude il était plutôt du genre distant mais la ces lèvres ne semblaient pas vouloir l'écouter et n'en faisait qu'à leur tête, lui souriant, pour la rassurer, pour déclencher un sourire de sa part et tout simplement, sourire parce que malgré la situation, il était heureux.

- Enchanté Eliot et ne t'inquiète pas, je te trouve tout à fait normale. Se que tu sais faire est étonnant je dois bien le dire, c'est la chose la plus fabuleuse que j'ai jamais vu mais ton secret est bien garder. Je connais une autre personne capable de faire des choses extra-ordinaire et jamais je ne le dénoncerais.

En disant cela il pensait déjà à se réintroduire dans le bureau des chercheurs de modifié. Il devait s'assurer qu'Eliot, n'était pas dans leur ligne de mire.

» Eliot Jones**
» Pour charly
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